jeudi 1 mars 2012
Cartographie mémorielle
Construction / déconstruction
Marion Moustey et Johan Laure, ENSAM
Planche anatomique de la bête du Gévaudan
HIstoire d'un ancêtre héraultais
En consultant le site des archives départementales, je me suis intéressé au domaine juridique. Après des recherches portés sur les crimes et délits, jugés dans les tribunaux départementaux, une période a retenu mon attention. Il s'agit du début du XIX e siècle.
Ce qui frappe lors de la lecture du listing des actes d'accusation des archives, c'est la précision et l'exubérance des faits commis. Précis, car le titre du chef d'accusation informe de la nature d'un produit volé ou encore du métier exercé par une victime. Exubérant, par le type de produit (sac de farine, rideau...) ou animal volé (chèvre, mule...).
En voyant, tous ces actes d'accusation répertoriés par semaines (2 environ), je me suis demandé s'il s'agissait d'une accumulation liée à la même personne ou à plusieurs cas particuliers. En effet, les identités et actes de procédures n'étaient pas visibles.
Je me suis par la suite rendu aux archives. J'ai accédé à d'énormes dossiers de procédures papiers retranscrivant l'audience et la sentence délivrée à l'encontre de l'accusé. Les faits sont très partiellement relatés (du moins dans le détail). Seuls sont lisibles, la date, le lieu de l'audience et le nom du prévenu. Le reste est quasiment illisible à cause d'un papier dégradé, d'une encre effacé et d'une écriture manuscrite. Mais oui, les chefs d'accusation étaient au cas par cas.
La recherche ne fut pas fluctuante, cependant elle m'a permis de dégager mon projet. Je me suis dit que je pourrais créer un histoire fictive dans un contexte réel.
Ce que je cherche à faire c'est rendre un récit monté de toutes pièces mais qui paraîtrait plausible ou qui aurait pu avoir lieu dans la réalité. Pour se faire, je le replace dans un contexte historique ayant existé.
Puisque j'ai choisi le début du XIXe siècle, le contexte sera d'après guerre (Guerre de 7 ans opposant principalement la France, l'Espagne, l'Autriche et la Russie contre l'Angleterre, la Prusse et le régime d'Hanovre + guerre coloniale) et d'après Révolution Française.
Cela situera le contexte de l'action et les origines du récit mais n'aura pas vraiment d'incidence sur de déroulement de l'intrigue. Je cherche juste à me rapprocher de l'Histoire.
L'histoire du "héro" relate ses crimes et délits commis sur une période courte. Bref, il collectionne les chefs d'accusations à lui seul (en référence aux listes du site départemental de l'Hérault où je croyais, au départ, qu'il n'y avait qu'un coupable).
J'ai commencé ce projet sous forme d'animation sur Flash.
Chevalier Robin ESBAMA
mardi 28 février 2012
De la politique de propagande.
1000W236 : tracts, brochures - de 1941 à 1942.
1000W238 : propagande - après guerre.
Couvent des Carmes
" que chacun demeure seul dans sa cellule ou près d'elle, méditant jour et nuit la loi du seigneur et veillant dans la priere",
voila la devise à laquelle je m'engage en rentrant au couvent des carmes, ce n'était pas sans compter ce que j' allais y découvrir.
appareil photo, zoom, caméra en main, j'archive.
j'en garde une image( monté pour l'occasion en carte postale), les archives du couvent des carmes. Kiara POGETTI ESMAMA
lundi 27 février 2012
Horoscope
Un monument revisité.
Michel face au soleil
Après de nombreux essais pour honorer Michel, j’ai choisi de créer un flipbook à partir d’archives photographiques personnelles. Le carnet est composé de deux photographies alternées. Mon arrière grand père fut immortalisé devant un arbre dans son uniforme en 1935. Il paraît ébloui par le soleil. J’ai modifié cette photo pour lui fermer les yeux. En alternance, mon arrière grand père ouvre et ferme les yeux. L'animation simule la possibilité de deux photographies prisent sur le même instant où l'intensité de la lumière du soleil entraîne le raté et la réussite de la prise de vue. Le carnet donne une seconde vie à Michel à titre posthume.
Esbama, Chloé Richez.
Archiver ma famille
dimanche 26 février 2012
Les trous noirs de la mémoire urbaine
A partir d'une recherche aux archives, je me suis rendue compte qu’il n’existait pas de cartes de Montpellier entre le cadastre napoléonien (entre 1807 et 1838) et les cartes d’Etat Major, les plus récentes datant de 1907.
Si la répartition des bâtiments de l’Ecusson a peu évolué durant cette période, il en est autrement pour le cadastre et le vécu de ces lieux. Comment construire alors une mémoire collective ?
Comme s’il s’agissait d’une maladie neuronale, l’animation vidéo proposée présente le cadastre de 1807, centré sur l’Ecusson, progressivement dévoré aléatoirement et irrémédiablement par ces « trous noirs de la mémoire urbaine».
Dessin de procès
Synopsis des accusées de la procédure judiciaire de 1811 :
Deux femmes, Marguerite Richard et Marie Jean-jean, toutes les deux domiciliées à Prades, sont accusées d'avoir troublé l'ordre social et la tranquillité publique par attroupement injurieux et en outrageant le maire de Prades en chantant des chansons obscènes.
Synopsis des deux accusées de différents procès contemporains :
Béatrice Matis accusée d'avoir assassinée à coup de couteau la conjointe de son ex-mari et Simone Weber accusée d'avoir tué son marie et de l'avoir découpé en morceaux avec une moelleuse à béton.
Rulence Laurie ESBAMA
Archéomnésie
samedi 25 février 2012
Monere
Une forme en particulier a retenu mon attention : l’obélisque. Il s’agit d’un monolithe égyptien en l’honneur de Rê symbolisant un rayon de soleil figé. Cette forme se retrouve également dans de nombreux endroits indépendants de l’Égypte, notamment dans les monuments aux morts. En dépit donc de sa fonction première, c’est une forme dont la symbolique semble adaptable. Une histoire illustre particulièrement bien ce mouvement. L’obélisque du Vatican serait originaire d’Héliopolis, commanditée par le roi Amenemhat II. Il fut transporté en Alexandrie (conquise par Rome) par Auguste en guise de trophée militaire. Puis Caligula le fit transporter en 37 sur la spina du cirque du Vatican, lieu de martyre de nombreux chrétiens et de l’apôtre Pierre selon la légende. Enfin, le pape Sixte-Quint fit déplacer l’obélisque sur la place en face de la cathédrale du Vatican. Il l’exorcisa et fit placer à sa pointe une croix d’or afin que « cet instrument d’une fausse religion » puisse être converti « à l’usage de la vrai et sainte religion ». Cent ans plus tard, la place du Vatican telle qu’elle est maintenant fut construite autour de cet obélisque.
Enquête
Broudic Erell ESBAMA
Bribe de Campagne
mercredi 22 février 2012
Aténia
Lors de mon travail sur les archives je me suis concentré sur les publicités du périodique ' l'éclair ' du début du XXe siècle, j'ai relevé beaucoup de messages et d'effets médicamenteux complètements burlesques et trompeurs, de ce fait, j'ai voulu faire ma propre publicité dans le même esprit du début du XXe siècle, mais avec une problématique et devise contemporaine.
Je détourne le message pour vendre un ver solitaire dans le but de maigrir, et de mettre en avant les bienfaits qu'il apporte à la personne qui le détient.
Travail pour un premier temps graphique, puis de mise en volume, je voudrais démontrer aux spectateurs que les concepts de publicités du début du XXe siècle sont aussi exagérés et faux que ceux d'aujourd'hui malgré leur âge, on avale n'importe quoi pour n'importe quelle raison, et les moeurs sur ce point n'ont pas évoluées, bien au contraire.
Sunny Ondel
ESBAMA 2011
mardi 21 février 2012
Histoire photographique - Archives de l'Opéra Comédie
Rémi CHAUDAGNE
étudiant ENSAM
Travail sur l’espace public et la mémoire.
Recherche de photos d’archives de la Place de la Comédie.
Cette recherche montre la redondance de l’opéra sur la place, le bâtiment étant resté le même au travers des années tandis que tous les autres bâtiments alentours, ainsi que la place elle-même, ont été restructurés. En superposant ces images de l’opéra, on se rend compte de la permanence du bâtiment au travers des années, il était tel qu’on le connait aujourd’hui, il est montré.
L’oeuvre montre la superposition de photographies, depuis la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, inspirée du travail de Corinne Vionnet.
Les tirages sur transparents sont issus de photos d’archives et de photos plus actuelles réalisées par des touristes.
Utopie Montpellieraine
Pourquoi ajouter cela ?
Pourquoi soustraire cela ?
Pourquoi mettre ceci à la place de cela ?
Pourquoi pas autre chose ?
En ce sens nous proposons d’imaginer une alternative utopiste à une échelle locale, qui met en branle partie l’urbanisme montpelliérain qui nous est contemporain : et si la place royale du Peyrou n’avait jamais existé ? Nous ouvrons un champ des possibles qui ne se veut pas fermé mais qui aspire à une certaine cohérence :
L’axe de la rue Foch ne traverse pas l’écusson médiéval,
Les arceaux ne sont pas,
Pourquoi pas le Corum ?
Donc un parvis,
Et un tissu dense autour,
…
Aude GOUAZE & Anaïs MIRALLES
Mémoires d'archives
Dans les bâtiments des archives de l'Hérault sont stockés de nombreux documents.
Lorsqu'on visite les zones de stockage on peut voir de nombreuses étagères. Elles sont alignées les unes à côté des autres pour former des longues travées.
Les étagères sont toutes identiques mais les documents qui sont stockés sont très différents : des boîtes archives, des piles de vieux documents, des livres...
L'impression qui se dégage est celle d'un grand fouillis, qui perturbe la vision. Lorsque j'ai visité, j'avais le sentiment d'être perdue au milieu des rayonnages et des boîtes. Je ne voyais que des étagères à perte de vue. J'avais l'impression d'être écrasée par leur grandeur et leur nombre.
J'ai récupéré une étagère inutilisée pour faire mon projet.
Je l'ai transformée pour lui donner l'apparence d'un mobilier qui s'est affaissé sous le poids de son contenu. Elle a été déformée grâce à un cric de voiture. Suite à cet écrasement, elle a perdu sa fonction principale de support d'archivage.
Elle est devenue un autre objet par la création d'une forme nouvelle. Le décalage avec sa fonction initiale donne un sentiment d'incompréhension et de perte. Elle peut représenter le poids des souvenirs qui ont pu reposer sur elle et poser la question du support de la mémoire.
Cette étagère veut provoquer le spectateur, elle veut le faire réfléchir avec humour à la fonction qu'elle devrait avoir.Dans ce cas l'œuvre n'est pas obligées de représenter quelque chose de reconnaissable : elle peut proposer une réflexion sur ce qu'est l'art lui-même.
Van NGUYEN
ESBAMA
T’es plus la pour arracher mes croûtes –
PROJET ARCHIVE SAINT-PASTOU Coline ESBAMA
Petites histoires de cicatrices, archiver collectionner les cicatrices les miennes, celles des autres, photo en noir et blanc, détails, reliefs, grains de peaux, photographier ce qu’il y a de moche ce qu’on cache, de prés. Puis demander leurs histoires (rigolote de chute, accident plus grave, opération) comme si j’ouvrais de nouveau la plaie. Agir comme un chirurgien. Comme ci je découpais soigneusement les points. Creuser un peu plus comme un historien un chercheur. Archéologue dans l’intimité mais pas tout à fait.
Trouver un lien, un rapport avec les archives de Hérault, s’enfermer des heures durant, désespérer, perdre son temps. S’ennuyer, s’inventer des vies, regarder les gens âgés, les habitués, déchiffrer les vieux papiers. défraîchis. Mais j’me suis rendu compte qu’c’étais plus difficile que ça d’oser demander au gens. D’oser leur prendre ce moment, souvent j’ai eu affaire a des étonnements, instant de gène, non ça ne se fait pas forcement. Je rentre dans l’intimité des gens, indiscrète, sans tact, ni finesse. Moi c’est vrai je m’en fiche, j’aimais bien mes petites cicatrices, pour ce qu’elles racontent, symbolisent, des moments de vie, c’est une trace sur ma peau à perpétuité et ça n’me gène pas de raconter, parfois même je me creusais la peau exprès. Sur les bobos que je voulais garder, suffisait d’arracher les croutes pour que ça reste. Et puis lui, c’tais toujours lui qui me gratter mes cicatrices. Il est plus là et j’oublis parfois, j’sais bien qu’y a des histoires qui n’se racontent pas…alors pourquoi pas en inventer et s'imaginer de meilleurs?
- 1926 W 1670 / [S.I.] : Portrait de Louis des Nenes, en conscrit – 1933
- 1926 W 1946/ [S.I.] : Portrait d’un militaire sur fond blanc
- 1926 W 2193 /[S.I] : Portrait de militaire
Mes inconnus, je leur pique une partie de vie, leurs histoires j’me l’invente et me l’approprie. Leurs visages deviennent paysage, comme une rivière qui aurait creusé la terre, une trace, une histoire, en mémoire.
samedi 18 février 2012
LA FESTO DE ROUMPO QUIEU
Au Moyen Âge, à Pernes-les-Fontaines dans le Comtat Venaissin, est née une étrange coutume qui a perduré jusqu’à nos jours : un prévôt peu scrupuleux fut poussé par un paysan exaspéré du haut de la Rue Pendante. Déséquilibré, le prévôt dégringola la rue sur la partie la plus charnue de son anatomie. La scène plût tellement aux villageois que, chaque année depuis plus de 600 ans, ils la font revivre en descendant sur le derrière la fameuse rue, rebaptisée «carreiro
Roumpo Quieu» en l’honneur du prévôt.
Ainsi, le 3e mercredi de novembre, Pernes se «cloître» pour la Festo de Roumpo Quieu, car seuls les Pernoises et Pernois sont autorisés à y participer ou y assister ; films et photos sont interdits pendant la descente. Fausses fesses, moyens de locomotion surprenants, ballons sauteurs... tout est bon pour dévaler ces longues marches le plus ridiculement possible. Quelquefois, pour récompenser une dégringolade particulièrement grotesque on décerne le titre de «Grand Prévôt» au «descendeur» méritant..
Ce document est composé au début d’une courte présentation de Pernes-les-Fontaines,
puis d’interviewes (office du tourisme, maire), suivies d’images d’archives d’un ethnologue du début du XXe siècle, le seul à avoir pu filmer quelques scènes de descente. Pour finir, quelques séquences sur les entraînements de certains débutants, les seuls à avoir accepté d’être filmés, les «pros» de la descente gardant jalousement leurs secrets.
Anna Danichert ESBAMA
mercredi 1 février 2012
Histoire d'un ancêtre héraultais
En consultant le site des archives départementales, je me suis intéressé au domaine juridique. Après des recherches portés sur les crimes et délits, jugés dans les tribunaux départementaux, une période a retenu mon attention. Il s'agit du début du XIX e siècle.
Ce qui frappe lors de la lecture du listing des actes d'accusation des archives, c'est la précision et l'exubérance des faits commis. Précis, car le titre du chef d'accusation informe de la nature d'un produit volé ou encore du métier exercé par une victime. Exubérant, par le type de produit (sac de farine, rideau...) ou animal volé (chèvre, mule...). Les besoins d'époque étaient simple et vitaux, donc les vols étaient ciblés vers des matières premières.
Ce que je cherche à faire c'est rendre un récit monté de toutes pièces mais qui paraîtrait plausible ou qui aurait pu avoir lieu dans la réalité. Pour se faire, je le replace dans un contexte historique ayant existé.
Puisque j'ai choisi le début du XIXe siècle, le contexte sera d'après guerre (Guerre de 7 ans opposant principalement la France, l'Espagne, l'Autriche et la Russie contre l'Angleterre, la Prusse et le régime d'Hanovre + guerre coloniale) et d'après Révolution Française.
Cela situera le contexte de l'action et les origines du récit mais n'aura pas vraiment d'incidence sur de déroulement de l'intrigue. Je cherche juste à me rapprocher de l'Histoire.
L'histoire du héro relate ses crimes et délits commis sur une période courte. Bref, il collectionne les chefs d'accusations à lui seul (en référence aux listes du site départemental de l'Hérault où je croyais, au départ, qu'il n'y avait qu'un coupable).
J'ai commencé ce projet sous forme d'animation sur Flash.
Chevalier Robin ESBAMA
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