jeudi 1 mars 2012

Vernissage vendredi 1er mars à partir de 18h 30
Ouvert jusqu’au mardi 6 mars tous les jours de 14h à 18h




Cartographie mémorielle

Ce projet a pour but de laisser une trace des archives avant leur déménagement qui sonnera le glas de cet endroit si mystérieux.
En effet, nous avons vécu une exploration onirique qui fut trés surprenante. Un lieu kafkaïen, mélange de cafarnaum apocaliptique et qui malgré les apparences était parfaitement classé !
L'endroit se présenta assez oppresant, les plafonds trés bas, et tout l'espace entièrement occupé par des étagères pleines à craquer. Un doux fumet d'humidité moisissante ennivrait nos papilles.

Ce lieu m'a beaucoup marqué surtout que je ne m'attendais pas du tout à ça ...
Dans l'immaginaire collectif, les archives sont un lieu ultra asseptisé, blanc, parfaitement alligné avec une certaine rigueur "médico-militariste". J'imagine bien qu'aprés le déménagement les archives se rapprocheront trés certainement de ce cliché.

Au départ, je voulais modéliser un témoignage de cet endroit pour que l'on puisse déambuler dedans virtuellement. Je m'apprêtais à retourner sur place pour prendre toutes sortes de mesures, de photos, récupérer les plans du bâtiment, etc ...
Mais avoir un témoignage trop réaliste de l'endroit m'enfermerait dans un carcan purement architectural de retranscription pure. La beauté du lieu est dans le souvenir et les émotions que l'on a éprouvé en déambulant dedans. Je vais modéliser ce lieu en 3D en me basant uniquement sur mes souvenirs et ceux des autres personnes (les participant du projet ) ayant foulé cet endroit.
Ainsi, nous retracerons une cartographie mémorielle du lieu, issu de notre mémoire collective .
Ce concept d'archivage par le souvenir devient une mise en abyme des archives elles-mêmes qui ont pour but de matérialiser la mémoire collective. Tels des archivistes de la réminiscence, nous allons créer une archive des archives.


1ère mise en situation:
ordinateur, écran et manette filiaire pour déambuler virtuellement dans le lieu.

2éme mise en situation:
Vidéo de déambulation projetée (ou sur un écran) avec pour fond sonore les témoignages oraux recueillis.

Laurent Kobel ESBAMA




Construction / déconstruction

Le projet construction / déconstruction pose la question du matériau, de sa mise en œuvre et de ce qu’il représente. Un assemblage de murs et une disposition d’élément traduit la fonctionnalité d’un espace. Nous nous sommes concentrés sur la Galerie Aperto en lui redonnant une neutralité d’usage par la déconstruction.
Le fait de construire une paroi amène à penser à un système, un assemblage et un ordre. Notre intervention questionne sur la durée des choses et la répétition des actes. Le fait d’inverser la construction non pas grâce à une destruction mais par une déconstruction redonne une consistance aux éléments qui la fabrique de par son énumération. Tous les éléments utiles à la scénographie du lieu une fois retirés sont réintroduits dans l’espace sous forme d’un volume à la masse égale. De par ce fait l’espace impartial se voit affublé d’un volume étranger, ce même volume qui faisait pourtant pleinement partie de sa spatialité avant l’intervention.
Etant étudiants en architecture il était important pour nous que cette intervention questionne le sens de la construction. N’est elle donc au final qu’un outil, un lien entre le matériau et son environnement pour le rendre acceptable et distinctif ? Que pourrai devenir cet espace neutre avec la même quantité de matériau utilisé pour en faire une galerie d’art ?


Marion Moustey et Johan Laure,  ENSAM


Extraits de la vidéo Construction / Déconstruction

Planche anatomique de la bête du Gévaudan


Inspirée du mythe, de la légende urbaine, je mets à nu la célèbre bête du Gévaudan. Le côté imaginaire de cette histoire se voit heurté par l’étude précise et chirurgicale de ma planche. J’ouvre mon imaginaire aux spectateurs et je pose le doute de son existence. La bête est présente dans notre esprit.
Fanny Gillequin

HIstoire d'un ancêtre héraultais


En consultant le site des archives départementales, je me suis intéressé au domaine juridique. Après des recherches portés sur les crimes et délits, jugés dans les tribunaux départementaux, une période a retenu mon attention. Il s'agit du début du XIX e siècle.
Ce qui frappe lors de la lecture du listing des actes d'accusation des archives, c'est la précision et l'exubérance des faits commis. Précis, car le titre du chef d'accusation informe de la nature d'un produit volé ou encore du métier exercé par une victime. Exubérant, par le type de produit (sac de farine, rideau...) ou animal volé (chèvre, mule...).
En voyant, tous ces actes d'accusation répertoriés par semaines (2 environ), je me suis demandé s'il s'agissait d'une accumulation liée à la même personne ou à plusieurs cas particuliers. En effet, les identités et actes de procédures n'étaient pas visibles.
Je me suis par la suite rendu aux archives. J'ai accédé à d'énormes dossiers de procédures papiers retranscrivant l'audience et la sentence délivrée à l'encontre de l'accusé. Les faits sont très partiellement relatés (du moins dans le détail). Seuls sont lisibles, la date, le lieu de l'audience et le nom du prévenu. Le reste est quasiment illisible à cause d'un papier dégradé, d'une encre effacé et d'une écriture manuscrite. Mais oui, les chefs d'accusation étaient au cas par cas.
La recherche ne fut pas fluctuante, cependant elle m'a permis de dégager mon projet. Je me suis dit que je pourrais créer un histoire fictive dans un contexte réel.
Ce que je cherche à faire c'est rendre un récit monté de toutes pièces mais qui paraîtrait plausible ou qui aurait pu avoir lieu dans la réalité. Pour se faire, je le replace dans un contexte historique ayant existé.
Puisque j'ai choisi le début du XIXe siècle, le contexte sera d'après guerre (Guerre de 7 ans opposant principalement la France, l'Espagne, l'Autriche et la Russie contre l'Angleterre, la Prusse et le régime d'Hanovre + guerre coloniale) et d'après Révolution Française.
Cela situera le contexte de l'action et les origines du récit mais n'aura pas vraiment d'incidence sur de déroulement de l'intrigue. Je cherche juste à me rapprocher de l'Histoire.
L'histoire du "héro" relate ses crimes et délits commis sur une période courte. Bref, il collectionne les chefs d'accusations à lui seul (en référence aux listes du site départemental de l'Hérault où je croyais, au départ, qu'il n'y avait qu'un coupable).

J'ai commencé ce projet sous forme d'animation sur Flash.

Chevalier Robin ESBAMA

mardi 28 février 2012

De la politique de propagande.


Aux archives départementales de l’Hérault, tous les documents sont classés avec précision dans des catégories spécifiques où on peut trouver entre autres des arrêts préfectoraux, des recensements, ou des plans cadastraux provenant de tout le département.
Voici, dans l’ordre, la liste des références des documents que j'ai utilisé telle qu’on peut la trouver aux archives:

1000W224 : propagande antigouvernementale - de 1941 à 1942.
1000W236 : tracts, brochures - de 1941 à 1942.
1000W237 : tracts, brochures - 1944.
1000W238 : propagande - après guerre.


Ici, il s’agit de s’approprier des slogans politiques de propagande en les synchronisant avec le présent. La réactualisation de ces tracts de propagande donne lieu à des subtiles digressions de sens.
On pourrait mettre ce geste en relation avec une fiction philosophique de Borges : Pierre Ménard, auteur du Quichotte, où Pierre Ménard, écrivain fictif, reprend le Don Quichotte de Cervantès à l’identique. Le projet de Ménard abouti à une oeuvre inachevée qui se compose de quelques chapitres de la première partie du Quichotte. Borges insiste, ce n’est pas une copie, bien que son texte coïncide mot à mot avec celui de Cervantès. Selon Borges, c’est une entreprise de haute envergure : l’analyse que l’on fait d’une œuvre dépend du contexte social et historique. Nous ne sommes pas en face de la même œuvre : le texte de Ménard est produit trois siècles après celui de Cervantès. Quand Cervantès se contente de « manier avec aisance l’espagnol courant de son époque », Ménard, lui, déploie de manière attractive et subtile un style archaïsant dans une langue étrangère. Il se livre à une récréation linguistique où les idées qu’il exprime ont une valeur très différente de celles de Cervantès.

Juliette Gilli, ESBAMA.

Couvent des Carmes



" que chacun demeure seul dans sa cellule ou près d'elle, méditant jour et nuit la loi du seigneur et veillant dans la priere",
voila la devise à laquelle je m'engage en rentrant au couvent des carmes, ce n'était pas sans compter ce que j' allais y découvrir.
appareil photo, zoom, caméra en main, j'archive.
j'en garde une image( monté pour l'occasion en carte postale), les archives du couvent des carmes. Kiara POGETTI ESMAMA

lundi 27 février 2012

Horoscope



Quand les gens autour de moi attrape un journal, leur premier réflexe est de lire leur horoscope.
J'ai toujours trouvé cette pratique à la fois étrange et fascinante, de voir comment quelques phrases pouvaient ainsi rythmés le quotidien des gens, voir aussi comment quelque chose de complètement généraliste était approprié, détourné, par chaque personne qui la lisait pour la faire sienne.

Dans un premier temps, j'ai donc récolté, archivé, tous les horoscopes trouvé dans Midi Libre qui me tombait sous la main. A partir de ça, j'ai extrait quotidiennement douze phrases, une pour chaque signe, sur une période d'un mois, et me suis mise à écrire une phrase ou un court texte en réponse à celles que j'avais choisi.

J'ai pris le parti d'ôter le nom des signes astrologiques, pour qu'à la fois tout le monde et personne ne se sente vraiment concerné par ce qui est dit, accentué par le fait qu'il n'y ait aucun repère de temps possible.
Pour appuyer mon discours, lorsque j'ai écrit mes textes, j'ai employé des pronoms personnels, pouvant ainsi représenter une personne en particulier et plusieurs à la fois.

Le résultat de mon travail, est un site internet, présenté comme un calendrier, sur lequel on retrouve les trente livres que j'ai réalisé.

Manuela Navarro ESBAMA

Un monument revisité.


C’est en parcourant le site des archives départementales de l’Hérault qu’est né mon projet : Celui de retrouver des informations sur le village de mes grands parents : « Saint Thibery ». Grâce à cela, j'ai pu retrouver d’anciennes photographies d’un vieux pont Romain (le monument principal du village). Les photographies sont datées de 1915.

Puis, en me documentant sur son histoire ; j’ai appris qu’il permettait aux romains de franchir le fleuve pour rejoindre l’antique Cessero (L’ancien nom du village de Saint Thibéry). En 1683, Il a été détruit par une crue de l'Hérault et comportera par la suite des parties refaites au Moyen-âge. Ce n’est qu’en 1862, que le pont fait l'objet d'un classement au titre de Monument Historique.

Récemment, ce pont qui aujourd’hui est en ruine a été entièrement immergé le 13 novembre 2011. Aux dires de certains observateurs, le record du niveau de crue à cet endroit qui datait de 1873 aurait même était battu, ce qui situe le degré d’intensité de cet épisode pluvieux dans l’Hérault.

Pour ce projet: J’ai d’abord eu l’idée de rénover fictivement et graphiquement le pont. Je me suis rendue sur les lieux pour prendre quelques photographies de différents points de vue. J’ai même essayé de trouver un autre pont pour traverser l’Hérault à pied, étant donné que le pont est coupé en deux. Mais, malheureusement, il faut plusieurs kilomètres avant de le contourner. Suite à toutes ces expériences, j’ai abandonné l’idée de rénovation pour au contraire exploiter ce problème. Pour cela, j’ai utilisé la gravure en créant finalement un obstacle surdimensionné (Le pont se retrouve bouché par une accumulation de troncs, de poutres et de bois)  dans un univers en noir et blanc quasi-apocalyptique. 


PORLAN Sarah ESBAMA

Michel face au soleil




Mon arrière grand père est décédé en 1936 à l’âge de 35ans. Il se nommait Michel Alemany. Il appartenait au régiment du 28e Génie de Montpellier et faisait parti de l’équipe de rugby du régiment qui a remporté en 1932 la Coupe de France.

J’ai effectué un véritable travail de recherches et de recueil d’informations pour réussir à regrouper assez d’éléments sur lui. Il a eu deux filles avec sa femme. Seule la cadette de la famille est encore en vie mais elle avait seulement quatre ans quand il est décédé donc ses souvenirs sont flous. La légende familiale raconte qu'il a perdu la vie suite à une piqure prodiguée par une infirmière qui lui a causé un infarctus.

Après de nombreux essais pour honorer Michel, j’ai choisi de créer un flipbook à partir d’archives photographiques personnelles. Le carnet est composé de deux photographies alternées. Mon arrière grand père fut immortalisé devant un arbre dans son uniforme en 1935. Il paraît ébloui par le soleil. J’ai modifié cette photo pour lui fermer les yeux. En alternance, mon arrière grand père ouvre et ferme les yeux. L'animation simule la possibilité de deux photographies prisent sur le même instant où l'intensité de la lumière du soleil entraîne le raté et la réussite de la prise de vue. Le carnet donne une seconde vie à Michel à titre posthume.




Esbama, Chloé Richez.

Archiver ma famille

Le projet central dont je vous fais la présentation aujourd’hui trouve sa source dans une conception très personnelle de l’identité. Si l’identité reste une notion difficile à définir, car étant l’agrégat harmonieux ou pas d’un certain nombre de composantes, elle se confond, à mon sens, en grande partie avec l’origine.
Ce fil directeur du projet s’inscrit dans un thème plus général qu’est le thème de l’identité et la fiction. En effet j’ai pu réaliser une série de photographie classée par ordre chronologique dans un album. Celle ci m’est intimement liée à plusieurs égards :
D’une part cette série photographique regroupe 3 générations, celle de mon grand père, de mes parents et de moi même. A ce titre c’est en quelque sorte une histoire familiale qui défilait devant mes yeux au fur et à mesure que le projet aboutissait.
De l’autre, n’ayant jamais vécu en Corée et par conséquent n’ayant jamais eu l’occasion de connaître ma famille, cela semblait comme une nécessité que de retracer l’histoire de cette famille. Ainsi ce projet éclaircit d’une certaine manière les questions que j’avais à propos de mes propres origines. 
Pour atteindre cet objectif j’ai eu l’occasion d’entamer des recherches aux sources variées notamment les témoignages de ma grand mère  résidant à Séoul et de mes parents mais aussi de photographies issues d’archives de familles montpelliéraines datant du XVIII et XIXème siècle. Vous l’aurez sans doute deviner à ce stade, l’idée était de retranscrire l’histoire de ma famille en utilisant des photographies de personnes anonymes dont l’empreinte laissée dans l’histoire montpelliéraine était elle bien réelle.
Confondre ainsi, dans un but de reconstitution d’une vérité, l’histoire de ma famille à celle de personne anonyme en plaçant les premiers dans un cadre différents de celui des deuxièmes, attisera la curiosité du spectateur entouré alors d’une atmosphère intrigante, et c’est ici la deuxième du projet, à faire la transition avec un environnement qui s’inscrit dans un cadre totalement réel et authentique s’agissant alors de mes photos d’enfance.

Wonji HONG ESBAMA






dimanche 26 février 2012

Les trous noirs de la mémoire urbaine


A partir d'une recherche aux archives, je me suis rendue compte qu’il n’existait pas de cartes de Montpellier entre le cadastre napoléonien (entre 1807 et 1838) et les cartes d’Etat Major, les plus récentes datant de 1907.

Si la répartition des bâtiments de l’Ecusson a peu évolué durant cette période, il en est autrement pour le cadastre et le vécu de ces lieux. Comment construire alors une mémoire collective ?

Comme s’il s’agissait d’une maladie neuronale, l’animation vidéo proposée présente le cadastre de 1807, centré sur l’Ecusson, progressivement dévoré aléatoirement et irrémédiablement par ces « trous noirs de la mémoire urbaine».


Dessin de procès

Par le biais des caractéristiques du dessin de procès d’aujourd’hui, j’ai voulu resituer à notre époque une procédure judiciaire de 1800. Ce type de dessin est souvent réalisé à l'aquarelle avec parfois des annotations. Cela m'a, par la suite, donné l'envie de finaliser mon projet en revisitant la forme d’une planche de bande -dessinée au format A3 en mixant différentes images de procès récents et le texte que j’ai trouvé au archive datant de 1811. Il y a donc un décalage entre les annotations en vieux français et  les dessins qui se distinguent au niveau du cadre et l'époque dans laquelle se trouvent les scènes.

Synopsis des accusées de la procédure judiciaire de 1811 :


Deux femmes, Marguerite Richard et Marie Jean-jean, toutes les deux domiciliées à Prades, sont accusées d'avoir troublé l'ordre social et la tranquillité publique  par attroupement injurieux et en outrageant le maire de Prades en chantant des chansons obscènes.



Synopsis des deux accusées de différents procès contemporains :

Béatrice Matis accusée d'avoir assassinée à coup de couteau la conjointe de son ex-mari et Simone Weber accusée d'avoir tué son marie et de l'avoir découpé en morceaux avec une moelleuse à béton.  

Rulence Laurie  ESBAMA

Archéomnésie








Des boîtes en cartons remplies de plâtre sur lequel on a incisé jusqu’ à laissé apparaître des photos.
La mémoire est ici pensé comme un espace où les souvenirs enfouis sont révélés comme un archéologue qui retrouverait des traces du passé, hommage au photojournalisme ou forme de résistance contre l’oubli, chacun pourra redécouvrir sa propre histoire à travers celle de l’ humanité.

Alexandra ANG

samedi 25 février 2012

Monere


L’intérêt que je porte pour l’archéologie et pour l’architecture sacrée m’a tout naturellement mené vers l’architecture égyptienne. J’y ai trouvé des notions qui s’inscrivent maintenant dans ma démarche. Il s’agit principalement de l’idée de contenu programmatique. Soit : temple = maison d’un dieu. Maison (à l’époque de l’Égypte antique) = mur penché de briques crues. Dieu = immortalité. Or, pierre = éternité. Donc temple = Mur penché + pierre.

Une forme en particulier a retenu mon attention : l’obélisque. Il s’agit d’un monolithe égyptien en l’honneur de Rê symbolisant un rayon de soleil figé. Cette forme se retrouve également dans de nombreux endroits indépendants de l’Égypte, notamment dans les monuments aux morts. En dépit donc de sa fonction première, c’est une forme dont la symbolique semble adaptable. Une histoire illustre particulièrement bien ce mouvement. L’obélisque du Vatican serait originaire d’Héliopolis, commanditée par le roi Amenemhat II. Il fut transporté en Alexandrie (conquise par Rome) par Auguste en guise de trophée militaire. Puis Caligula le fit transporter en 37 sur la spina du cirque du Vatican, lieu de martyre de nombreux chrétiens et de l’apôtre Pierre selon la légende. Enfin, le pape Sixte-Quint fit déplacer l’obélisque sur la place en face de la cathédrale du Vatican. Il l’exorcisa et fit placer à sa pointe une croix d’or afin que « cet instrument d’une fausse religion » puisse être converti « à l’usage de la vrai et sainte religion ». Cent ans plus tard, la place du Vatican telle qu’elle est maintenant fut construite autour de cet obélisque.


Monere est un simulacre d’objet d’antiquaire. Son aspect a pour vocation d’en faire un objet difficile à dater, une sorte de monument domestique que l’on pourrait à loisir ‘socler’ ou non et ainsi en modifier le rapport de domination avec le spectateur.

Enquête

Mon projet était de travailler sur une enquête, un crime non élucidé.
En cherchant dans les archives de Montpellier, je suis tombée sur une histoire de 1905. Elle raconte l’histoire d’un garde champêtre et d’un homme ivre faisant du tapage. J’ai alors mis en place un tableau d’indices racontant cette enquête, tableau velleda que l’on retrouve dans les commissariats de notre époque actuelle. Je me suis fondée uniquement sur les sources afin d’imaginer la suite l’enquête et de la remanier avec les modes d’aujourd’hui. C’est une histoire fictive. Une fausse enquête qui est volontairement visible par exemple par la qualité des photos, et de la mise en scène. 
Broudic Erell ESBAMA


Bribe de Campagne


Afin d'expliquer mon projet, je dirais juste que j'ai découvert lors de mes allers et venus aux archives, le journal d'un chasseur alpin de la 1ère Guerre Mondiale ayant couché sur papier, après la guerre, ses 5 années de calvaire au front. Les photos qui suivent sont celles du dit journal.
Pour que vous ayez une petite idée du projet, il consiste en une pile de feuilles de même taille (A3). Couché sur le papier, un bloc de texte ajusté à la page, ne variant pas dans la forme d'une feuille à une autre. Ce texte est celui écrit par la main du soldat ressassant son pénible mais glorieux passé.
13 feuilles représentent la totalité du livre original. Au visiteur de se servir et de prendre ou non la totalité du livre. Je fais ça dans un simple but de mémoire, à ma manière, afin de permettre à d'autre de lire ces écrits trouvé aux archives et qui ne peuvent en sortir. Afin que notre patrimoine historique soit partagé pour ne pas être oublié. 

jeanne fauquenot ESBAMA

mercredi 22 février 2012

Aténia


Lors de mon travail sur les archives je me suis concentré sur les publicités du périodique ' l'éclair ' du début du XXe siècle, j'ai relevé beaucoup de messages et d'effets médicamenteux complètements burlesques et trompeurs, de ce fait, j'ai voulu faire ma propre publicité dans le même esprit du début du XXe siècle, mais avec une problématique et devise contemporaine.
Je détourne le message pour vendre un ver solitaire dans le but de maigrir, et de mettre en avant les bienfaits qu'il apporte à la personne qui le détient.

Travail pour un premier temps graphique, puis de mise en volume, je voudrais démontrer aux spectateurs que les concepts de publicités du début du XXe siècle sont aussi
exagérés et faux que ceux d'aujourd'hui malgré leur âge, on avale n'importe quoi pour n'importe quelle raison, et les moeurs sur ce point n'ont pas évoluées, bien au contraire.

Sunny Ondel
ESBAMA 2011

mardi 21 février 2012

Histoire photographique - Archives de l'Opéra Comédie


Rémi CHAUDAGNE
étudiant ENSAM

Travail sur l’espace public et la mémoire.

Recherche de photos d’archives de la Place de la Comédie.

Cette recherche montre la redondance de l’opéra sur la place, le bâtiment étant resté le même au travers des années tandis que tous les autres bâtiments alentours, ainsi que la place elle-même, ont été restructurés. En superposant ces images de l’opéra, on se rend compte de la permanence du bâtiment au travers des années, il était tel qu’on le connait aujourd’hui, il est montré.

L’oeuvre montre la superposition de photographies, depuis la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, inspirée du travail de Corinne Vionnet.

Les tirages sur transparents sont issus de photos d’archives et de photos plus actuelles réalisées par des touristes.


Utopie Montpellieraine



Le développement d’une ville par ses projets urbains a ce côté fascinant qu’il semble être porté par le hasard des hommes, des politiques, des époques qui le décident, peut-être arbitrairement. Notre projet questionne l’urbanisme en tant que prise de décisions dans la fabrique du tissu urbain, et le geste symbolique presque divin de l’urbaniste qui, avec un feutre, sa main et un cadastre, construit la ville de demain :

Pourquoi ajouter cela ?
Pourquoi soustraire cela ?
Pourquoi mettre ceci à la place de cela ?
Pourquoi pas autre chose ?


En ce sens nous proposons d’imaginer une alternative utopiste à une échelle locale, qui met en branle partie l’urbanisme montpelliérain qui nous est contemporain : et si la place royale du Peyrou n’avait jamais existé ? Nous ouvrons un champ des possibles qui ne se veut pas fermé mais qui aspire à une certaine cohérence :

L’axe de la rue Foch ne traverse pas l’écusson médiéval,
Les arceaux ne sont pas,
Pourquoi pas le Corum ?
Donc un parvis,
Et un tissu dense autour,


Aude GOUAZE & Anaïs MIRALLES

Mémoires d'archives



Dans les bâtiments des archives de l'Hérault sont stockés de nombreux documents.

Lorsqu'on visite les zones de stockage on peut voir de nombreuses étagères. Elles sont alignées les unes à côté des autres pour former des longues travées.

Les étagères sont toutes identiques mais les documents qui sont stockés sont très différents : des boîtes archives, des piles de vieux documents, des livres...

L'impression qui se dégage est celle d'un grand fouillis, qui perturbe la vision. Lorsque j'ai visité, j'avais le sentiment d'être perdue au milieu des rayonnages et des boîtes. Je ne voyais que des étagères à perte de vue. J'avais l'impression d'être écrasée par leur grandeur et leur nombre.

J'ai récupéré une étagère inutilisée pour faire mon projet.

Je l'ai transformée pour lui donner l'apparence d'un mobilier qui s'est affaissé sous le poids de son contenu. Elle a été déformée grâce à un cric de voiture. Suite à cet écrasement, elle a perdu sa fonction principale de support d'archivage.

Elle est devenue un autre objet par la création d'une forme nouvelle. Le décalage avec sa fonction initiale donne un sentiment d'incompréhension et de perte. Elle peut représenter le poids des souvenirs qui ont pu reposer sur elle et poser la question du support de la mémoire.

Cette étagère veut provoquer le spectateur, elle veut le faire réfléchir avec humour à la fonction qu'elle devrait avoir.Dans ce cas l'œuvre n'est pas obligées de représenter quelque chose de reconnaissable : elle peut proposer une réflexion sur ce qu'est l'art lui-même.

Van NGUYEN

ESBAMA


T’es plus la pour arracher mes croûtes –


PROJET ARCHIVE SAINT-PASTOU Coline ESBAMA

Petites histoires de cicatrices, archiver collectionner les cicatrices les miennes, celles des autres, photo en noir et blanc, détails, reliefs, grains de peaux, photographier ce qu’il y a de moche ce qu’on cache, de prés. Puis demander leurs histoires (rigolote de chute, accident plus grave, opération) comme si j’ouvrais de nouveau la plaie. Agir comme un chirurgien. Comme ci je découpais soigneusement les points. Creuser un peu plus comme un historien un chercheur. Archéologue dans l’intimité mais pas tout à fait.

Trouver un lien, un rapport avec les archives de Hérault, s’enfermer des heures durant, désespérer, perdre son temps. S’ennuyer, s’inventer des vies, regarder les gens âgés, les habitués, déchiffrer les vieux papiers. défraîchis. Mais j’me suis rendu compte qu’c’étais plus difficile que ça d’oser demander au gens. D’oser leur prendre ce moment, souvent j’ai eu affaire a des étonnements, instant de gène, non ça ne se fait pas forcement. Je rentre dans l’intimité des gens, indiscrète, sans tact, ni finesse. Moi c’est vrai je m’en fiche, j’aimais bien mes petites cicatrices, pour ce qu’elles racontent, symbolisent, des moments de vie, c’est une trace sur ma peau à perpétuité et ça n’me gène pas de raconter, parfois même je me creusais la peau exprès. Sur les bobos que je voulais garder, suffisait d’arracher les croutes pour que ça reste. Et puis lui, c’tais toujours lui qui me gratter mes cicatrices. Il est plus là et j’oublis parfois, j’sais bien qu’y a des histoires qui n’se racontent pas…alors pourquoi pas en inventer et s'imaginer de meilleurs?

- 1926 W 1670 / [S.I.] : Portrait de Louis des Nenes, en conscrit – 1933

- 1926 W 1946/ [S.I.] : Portrait d’un militaire sur fond blanc

- 1926 W 2193 /[S.I] : Portrait de militaire

Mes inconnus, je leur pique une partie de vie, leurs histoires j’me l’invente et me l’approprie. Leurs visages deviennent paysage, comme une rivière qui aurait creusé la terre, une trace, une histoire, en mémoire.

samedi 18 février 2012

LA FESTO DE ROUMPO QUIEU

Vidéo de 11 mn 30 s, présentée sur écran, faux reportage sur une coutume inventée, vaguement inspirée des Pailhasses de Cournonterral.







Au Moyen Âge, à Pernes-les-Fontaines dans le Comtat Venaissin, est née une étrange coutume qui a perduré jusqu’à nos jours : un prévôt peu scrupuleux fut poussé par un paysan exaspéré du haut de la Rue Pendante. Déséquilibré, le prévôt dégringola la rue sur la partie la plus charnue de son anatomie. La scène plût tellement aux villageois que, chaque année depuis plus de 600 ans, ils la font revivre en descendant sur le derrière la fameuse rue, rebaptisée «carreiro
Roumpo Quieu» en l’honneur du prévôt.




Ainsi, le 3e mercredi de novembre, Pernes se «cloître» pour la Festo de Roumpo Quieu, car seuls les Pernoises et Pernois sont autorisés à y participer ou y assister ; films et photos sont interdits pendant la descente. Fausses fesses, moyens de locomotion surprenants, ballons sauteurs... tout est bon pour dévaler ces longues marches le plus ridiculement possible. Quelquefois, pour récompenser une dégringolade particulièrement grotesque on décerne le titre de «Grand Prévôt» au «descendeur» méritant..





Ce document est composé au début d’une courte présentation de Pernes-les-Fontaines,
puis d’interviewes (office du tourisme, maire), suivies d’images d’archives d’un ethnologue du début du XXe siècle, le seul à avoir pu filmer quelques scènes de descente. Pour finir, quelques séquences sur les entraînements de certains débutants, les seuls à avoir accepté d’être filmés, les «pros» de la descente gardant jalousement leurs secrets.

Anna Danichert ESBAMA

mercredi 1 février 2012

Histoire d'un ancêtre héraultais



En consultant le site des archives départementales, je me suis intéressé au domaine juridique. Après des recherches portés sur les crimes et délits, jugés dans les tribunaux départementaux, une période a retenu mon attention. Il s'agit du début du XIX e siècle.

Ce qui frappe lors de la lecture du listing des actes d'accusation des archives, c'est la précision et l'exubérance des faits commis. Précis, car le titre du chef d'accusation informe de la nature d'un produit volé ou encore du métier exercé par une victime. Exubérant, par le type de produit (sac de farine, rideau...) ou animal volé (chèvre, mule...). Les besoins d'époque étaient simple et vitaux, donc les vols étaient ciblés vers des matières premières.

Ce que je cherche à faire c'est rendre un récit monté de toutes pièces mais qui paraîtrait plausible ou qui aurait pu avoir lieu dans la réalité. Pour se faire, je le replace dans un contexte historique ayant existé.
Puisque j'ai choisi le début du XIXe siècle, le contexte sera d'après guerre (Guerre de 7 ans opposant principalement la France, l'Espagne, l'Autriche et la Russie contre l'Angleterre, la Prusse et le régime d'Hanovre + guerre coloniale) et d'après Révolution Française.
Cela situera le contexte de l'action et les origines du récit mais n'aura pas vraiment d'incidence sur de déroulement de l'intrigue. Je cherche juste à me rapprocher de l'Histoire.

L'histoire du héro relate ses crimes et délits commis sur une période courte. Bref, il collectionne les chefs d'accusations à lui seul (en référence aux listes du site départemental de l'Hérault où je croyais, au départ, qu'il n'y avait qu'un coupable).
J'ai commencé ce projet sous forme d'animation sur Flash.

Chevalier Robin ESBAMA