mardi 21 février 2012

Mémoires d'archives



Dans les bâtiments des archives de l'Hérault sont stockés de nombreux documents.

Lorsqu'on visite les zones de stockage on peut voir de nombreuses étagères. Elles sont alignées les unes à côté des autres pour former des longues travées.

Les étagères sont toutes identiques mais les documents qui sont stockés sont très différents : des boîtes archives, des piles de vieux documents, des livres...

L'impression qui se dégage est celle d'un grand fouillis, qui perturbe la vision. Lorsque j'ai visité, j'avais le sentiment d'être perdue au milieu des rayonnages et des boîtes. Je ne voyais que des étagères à perte de vue. J'avais l'impression d'être écrasée par leur grandeur et leur nombre.

J'ai récupéré une étagère inutilisée pour faire mon projet.

Je l'ai transformée pour lui donner l'apparence d'un mobilier qui s'est affaissé sous le poids de son contenu. Elle a été déformée grâce à un cric de voiture. Suite à cet écrasement, elle a perdu sa fonction principale de support d'archivage.

Elle est devenue un autre objet par la création d'une forme nouvelle. Le décalage avec sa fonction initiale donne un sentiment d'incompréhension et de perte. Elle peut représenter le poids des souvenirs qui ont pu reposer sur elle et poser la question du support de la mémoire.

Cette étagère veut provoquer le spectateur, elle veut le faire réfléchir avec humour à la fonction qu'elle devrait avoir.Dans ce cas l'œuvre n'est pas obligées de représenter quelque chose de reconnaissable : elle peut proposer une réflexion sur ce qu'est l'art lui-même.

Van NGUYEN

ESBAMA


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